L’historien révisionniste français du troisième Reich et de l’holocauste, Vincent Reynouard, est recherché par Interpol au Royaume-Uni.
Les amis et soutiens du garçon voient là encore un effet de cette haine juive sans limites, – bientôt une persécution – et se plaignent de cette nouvelle épreuve infligée à Reynouard qui était en fuite pour échapper aux tribunaux rabbiniques. ( sic )
En hashtags accompagnant leurs pleurs et leurs affirmations selon lesquelles plusieurs voies juives demanderaient l’extradition de notre homme en Israël pour qu’il soit jugé et condamné comme l’avait été de son temps Adolf Eichmann, nous trouvons évidemment … # Shoah # Juifs # Youtres # BTA.
Vincent Reynouard est en cavale. D’après de nombreuses sources concordantes, le négationniste aurait pris, à moitié dévêtu, la fuite pour échapper une nouvelle fois à la justice. Souvenez-vous : entendu devant la 17e chambre correctionnelle pour répondre de plusieurs plaintes, Jérôme bourbon la semaine dernière n’avait-il pas déclaré devant le juge ne pas vouloir finir comme Reynouard, qui en début de semaine se serait enfui alors qu’Interpol arrivait chez lui pour le … cueillir.
Une demande d’extradition à l’encontre du négationniste
La procédure d’extradition comporte plusieurs étapes : arrestation du suspect, procédure diplomatique, procédure judiciaire, et au sein de l’Union européenne, les Etats ont mis en place une procédure accélérée d’extradition : le mandat d’arrêt européen.
Exilé depuis plusieurs années à Londres, qu’il n’a évidemment pas choisi par hasard, Vincent Reynouard s’est assuré de ne s’y voir nullement inquiété par la justice britannique, alors même qu’il poursuit la diffusion quotidienne de ses thèses négationnistes et antisémites via ses différentes plates-formes, Gab, Odyssée, et à nouveau YouTube d’où il fut un temps exclu.
Tous nous nous souvenons de cette photo du Prince Harry à la Une du Sun, en 2005, habit nazi et swastika au bras, prise à l’occasion d’un bal costumé au thème douteux et pour lequel le Prince choisit cette tenue de l’Afrikakorps, troupes d’Hitler engagées dans les campagnes en Libye et en Afrique du Nord durant la seconde guerre mondiale.
Pour rappel, Outre-Manche, le révisionnisme et le négationnisme ne sont pas un délit, et en droit britannique, c’est même à l’accusé d’apporter la preuve de ce qu’il dit dans des procès pour diffamations en matière du négationnisme : nul n’a oublié l’universitaire américaine Deborah Lipstadt, traînée au tribunal par Irving en 1996, et qui avait été sommée … de prouver … l’existence de l’Holocauste.
À Londres, donc, notre homme dispense des cours particuliers de mathématiques, physique et chimie. C’est ainsi que l’équipe de BTA l’a retrouvé, grâce au site FranceinLondon.com, où une petite annonce déposée par un certain Valentin Vincent, et accompagnée de la photo dudit Reynouard, a permis de le localiser géographiquement, infos d’importance transmises à qui de droit.
Pour la petite histoire, alors qu’un parallèle a été récemment fait entre la vie de Reynouard et le film récent L’homme de la cave, les Editions Critias décidèrent de partir en Angleterre à la rencontre de cet homme qui aurait inspiré L’homme de la cave. Cela a donné un reportage nous montrant un Vincent Reynouard recevant chez lui, se livrant sans masque et dévoilant des conditions de vie surprenantes : l’intéressé ne se considère pas tel L’homme de la cave, reclus chez lui : s’il fait visiter son antre, quelque 12 m² qu’il compare aux 9 m² de cellule de prison, un lieu crasse où s’entassent les livres chers à son obsession pathologique, s’il montre sans complexe ce futon qui lui sert de lit, s’il raconte manger à même la casserole, il explique cependant sortir librement, donner des cours à Londres et, écoutez bien : Même chez les juifs, ces gens-là qui payent rubis sur l’ongle… D’ailleurs, à la question qui lui est posée sur un quelconque antisémitisme de sa part, il répond : Moi je suis judéo- indifférent. On apprendra encore qu’il a proposé récemment une rencontre débat avec Ginette Kolinka, et que, concernant la comparution au tribunal de Jérôme bourbon, c’est lui qui avait préparé un mémoire sur Oradour. Si sa rengaine est : Moi je milite pour la vérité historique, il admet tout de même craindre …l’extradition…
Pour rafraîchir les mémoires, rappelons que Vincent Reynouard, antisémite patenté, militant négationniste français, intégriste catholique se réclamant de l’idéologie national-socialiste, tombé in love d’Hitler lorsqu’il était ado, s’investira logiquement, une fois étudiant, dans la diffusion de la propagande faurissonienne.
Reynouard, c’est encore cet humour particulier qui fait dire à l’invité d’honneur au Banquet[1] des 60 ans et du 3000e numéro de Rivarol: Vous me traitez de néonazi. Moi, je dis pourquoi néo ?
C’est aussi le mec réfugié comme ses pairs sur VK pour y poster ses plaidoyers pour Hitler et autres fadaises.
Alors qu’il a fondé avec deux amis l’association Amnistie nationale pour les internés et victimes de la loi Gayssot, on le retrouvera condamné par la Cour d’appel de Caen à un mois d’emprisonnement avec sursis et à 5 000 francs d’amende pour contestation de l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité : il avait juste adressé aux vingt-quatre élèves d’un lycée, lauréats du concours Résistance et Déportation, des lettres anonymes auxquelles était annexée la photocopie d’écrits contestant l’existence des chambres à gaz en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale.
Prof de maths, il est révoqué de l’Éducation nationale pour avoir conservé dans un ordinateur de son lycée des documents niant la Shoah, mais aussi pour avoir distribué à des élèves un exercice sur les statistiques de mortalité à Dachau.
Il a encore participé au livre Le Massacre d’Oradour, dont le propos prétend innocenter les Waffen SS du massacre d’Oradour-sur-Glane.
La Cour d’appel de Limoges le condamne à vingt-quatre mois de prison, dont six fermes, pour apologie de crimes de guerre, mais il est sauvé par la Cour de cassation, laquelle casse cet arrêt en 2005 au prétexte que les faits reprochés ne constituaient pas une apologie de crimes de guerre mais une simple contestation de crimes de guerre, laquelle n’est pas réprimée par la loi.
Le voilà en Belgique. Il y crée, entre autres, la branche française d’une maison d’édition néonazie en 2006. Il est arrêté lors d’un déplacement en France. Rivarol le soutient.
Le voilà cette fois condamné à un an de prison et 10 000 € d’amende pour contestation de crimes contre l’humanité, et pour avoir écrit et fait distribuer auprès de musées, de syndicats d’initiative et de mairies d’Alsace la brochure Holocauste, ce que l’on vous cache.
Arrestation. Le voilà extradé vers la France : il sera incarcéré.
Un comité de soutien et un site web[2] sont créés : Faurisson et sa sœur Yvonne Schleiter y relaient les messages de Reynouard, des thèses ouvertement favorables à Hitler.
Une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard est lancée : il ne s’agit pas, pour les signataires de cette pétition de soutenir les idées de Vincent Reynouard mais de défendre son droit à les exprimer. Noam Chomsky mais encore Bruno Gollnisch ou Alain Soral font partie des signataires. Y a aussi Robert Ménard. Puis d’autres. Puis d’autres encore qui finirent par se rétracter.
Libéré, notre homme restera sous contrôle judiciaire. Il est sous le coup d’une autre procédure pour la diffusion à cent vingt lycées de cédéroms négationnistes en 2009.
Il écrit. Dans Rivarol. Il crée un site négationniste : phdnm.org Pour une Histoire Débarrassée des Nombreux Mensonges.
Il y propose 5 000 € à quiconque lui démontrera, au terme d’un débat libre, loyal et courtois que les chambres à gaz homicides hitlériennes ne sont pas un mythe de propagande.
Il croit n’avoir point besoin d’avocat et se prend deux ans de prison ferme pour avoir diffusé sur son site des vidéos arguant que les commémorations du 70e anniversaire du débarquement en Normandie relevaient de la propagande et niant à nouveau l’existence des crimes nazis. Ladite peine excédant les plafonds prévus par la loi sera commuée en une peine d’un an de prison ferme.
Le revoilà condamné, mais continuant à répéter à l’envi que la Shoah, c’est rien que du baratin.
Réfugié sur VK, il y explique que l’euthanasie des dizaines de milliers d’handicapés sous Hitler avait des raisons humanitaires.
Enfin, celui qui s’insurge contre l’acharnement de ses adversaires, suite à ce qu’il appelle Les dramatiques événements survenus à Gaza, cite Rivarol : 1948-2018 : Noces de sang pour Israël. La religion de la Shoah assure l’impunité à Israël, conclut-il, sans renouveler le genre.
Gageons que ce fanatique nazi raté, un brin looser, un brin allumé, arguant qu’il n’a pas d’ennemis ici-bas et que plus tard dans l’au-delà, nous nous taperons tous sur l’épaule, sera vite extradé. Balance Ton Antisémite a une fois encore bien œuvré, de concert avec antisemitism.org et Gideon Falter.
Sarah Cattan
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