Ils
s'appellent Dylan Thiry ou Maeva Ghennam et ce sont des influenceurs
puissants en France. Tous deux musulmans, ils ont pris position sur la
guerre entre Israël et le Hamas mais aussi contre les positions de
Magali Berdah qui n'a jamais caché de son côté le fait d'être juive et
de défendre Israël, victime des attaques terroristes.
Dylan Thiry s’est par exemple amusé à effacer le nom « Israël » d’une carte du Proche-Orient en le renommant ce dernier « Palestine ». Mais ce n'est pas tout : il écrit par exemple « Les sionistes perdent leur sang-froid parce que, pour la première fois peut-être de leur histoire, l'opinion publique ne penche pas en leur faveur. Vous pouvez avoir Hollywood, les grandes entreprises, les médias et le gouvernement, mais je vous assure que vous n'avez pas le peuple. »
Dylan contribue également à la propagande pro-Hamas sur ses réseaux sociaux
Exemples :
De nombreuses vidéos en attestent.
Quelques extraits démonstratifs ci-dessous :
Converti à l'islam dès l'âge de 18 ans, il est dans la ligne des "Frères Musulmans" et met aussi sa notoriété au service d’un islam politique depuis de nombreuses années... un véritable petit soldat de l’islam politique à sa façon.
Exhibitionnisme religieux
Le voyeurisme sentimental n’empêche pas l’exhibitionnisme religieux, au contraire. Son compte Instagram regorge de posts prosélytiques. Sous tous les angles, à toutes les heures, on y contemple Dylan Thiry en train de prier, jeûner, pèleriner. L’intéressé érige même sa foi en loi cardinale : « Dans la religion musulmane, rien ne passe avant Dieu, même pas un hobby, même pas tes parents, même pas tes frères et sœurs, rien. » En 2021, pendant le confinement, il réalise des lives – visioconférences diffusées en temps réel – en compagnie d’un imam. Une trentaine de conversions virtuelles ont lieu en direct. Sur ses réseaux, il incite « toutes les femmes à porter [le voile] malgré le regard des autres ». « Seul le regard de Dieu importe au fond. Vous êtes belles, vous êtes pieuses, alors ne laissez personne vous empêcher de le porter ».
Un engagement qui n’est pas que virtuel puisqu'en novembre dernier Dylan T. participait à la Rencontre annuelle des musulmans du Sud à Marseille, ce rendez-vous où l’islam politique rencontre le rigorisme.
Son profil avait tout pour plaire à Tariq Ramadan, l’ambassadeur des Frères Musulmans visé par plusieurs plaintes pour viol. Dylan Thiry lui a offert diverses tribunes pour sa défense. Sa mère, raconte-t-il, a prénommé l’un de ses petits frères Tariq en l’honneur de l’islamologue suisse. Durant un de leurs échanges, le prédicateur controversé en a profité pour se victimiser et pour déverser, sans contradicteur, son fantasme d’un Occident raciste et colonial. Bilan : 143 851 vues sur YouTube. Une aubaine pour le gourou que plus personne n’invite. Comme lui, Dylan Thiry est friand de complots médiatiques. Très remonté contre Israël, il en dénonce « l’impunité », « à l’inverse de la pauvre Russie, accablée depuis l’invasion de l’Ukraine » : « Tout le monde est révolté contre la Russie. On leur stoppe tout. C’est dit partout que c’est injuste. Et pourtant en Israël, […] nos frères palestiniens sont tués du matin au soir. Et ça ne révolte personne. »
Made in Libanie
Pour coller à sa vision rigoriste de l’islam Dylan Thiry a renoncé, en 2021, à la téléréalité. Il entend désormais « donner l’exemple à sa communauté ». Ce qui, Dieu merci, ne semble pas inclure le drop shipping… Comme ses compères, le Luxembourgeois est amateur de cette pratique immorale consistant à vendre sur ses réseaux sociaux un produit bas de gamme à un prix largement supérieur à celui qu’on trouve ailleurs. Les codes promo donnent l’illusion de la bonne affaire. Récemment, l’influenceur s’est fait le démonstrateur de sacs rarissimes en provenance de « Libanie » (sic). Ce n’est pas parce qu’on entend sauver son âme qu’il faut se priver de gagner sa vie.
Le collectif d’Aide aux victimes d’influenceurs (AVI) surveille Dylan Thiry de près. Des internautes ont dénoncé sa vente d’écouteurs sans fil de la marque 21Pods. Il en faisait la promotion sans jamais mentionner en être le propriétaire. Selon l’AVI, des centaines d’acheteurs n’ont jamais reçu leur commande.
D’autres polémiques plus graves ont suivi. En novembre, Thiry a vanté les mérites de gélules censées détruire les « cellules cancérigènes » (sic), à grand renfort d’arguments complotistes : « C’est pas vendu en France ni en Europe, parce que c’est interdit, ils veulent pas. C’est beaucoup plus intéressant pour eux que vous alliez à l’hôpital et que vous payiez une blinde ». Une arnaque de plus. Heureusement pour Dylan Thiry, on dit qu’Allah rachète les péchés.
Le cas Maeva Ghennam
Suivie par plusieurs millions d’abonnés, l’influenceuse Maeva Ghennam est en effet récemment montée d’un cran dans sa défense de la cause palestinienne en ligne. Ce mercredi, elle a même confirmé avoir choisi de quitter l’agence Shauna Events après avoir dénoncé les positions pro-israéliennes de sa fondatrice.
« Mes bb, j'ai pris une décision qui a été très dure pour moi. J'ai pris le temps de réfléchir et je pense que c'est la meilleure solution pour toutes les 2. Je veux juste que vous sachiez une chose, c'est que je n'ai pas l'argent dans le cœur". Elle précise alors quitter l'agence Shauna Events en raison de la guerre entre Israël et le Hamas : "Pour moi, mes principes, mes engagements passent au dessus d'un contrat… Je n'arrive plus, tout ce qu'il se passe dans le monde me fait trop de mal. Il faut faire des choix je les ai faits, ça me brise le cœur mais c'est le mieux pour toutes les 2. Elle défend les siens et c'est tout à son honneur, et les miens passent avant un contrat... ».
Et l'influenceuse va encore plus loin, en partant dans une théorie complètement folle : "On en parle de tous les morts qu’il y a en Palestine ? On en parle du fait que, tous les jours, ils délogent des gens de leur propre maison, là où ils ont grandi, on en parle de tous ces morts là ? Alors oui, ça me fait de la peine tout ce qui s’est passé en Israël, mais ça me fait aussi de la peine pour ce qui se passe en Palestine. Moi je pense qu’ils (les Israéliens) étaient au courant qu’il y allait avoir cette attaque et ils ont laissé faire pour qu’après, qu’il y ait des représailles, et pour qu’il y ait encore plus de terrain, et qu’ils tuent encore plus les Palestiniens."
Et sur le conflit opposant Israël au Hamas, Maeva Ghennam assure que « l’islam ce n’est pas une religion de guerre, c’est une religion de paix ». « Les terroristes ne sont pas des musulmans », tonne-t-elle.
Sur son compte TikTok elle n'hésite pas à diffuser des fake news, apportant son soutien à la « résistance palestinienne » du Hamas.
De l'anti-sionisme à l'antisémitisme
Comme toute bonne antisioniste, ses déclarations antisémites coulent de sources : « Pour eux l'argent avant tout, même avant une vie. » Les vieux poncifs anti-juifs sont bien présents !
« Un complot pour enfoncer les Palestiniens » 😧
Au 14 octobre, l’ex-star des « Marseillais » s’exprime plus longuement. Son ton se durcit : « Moi, je suis contre les guerres, contre tout ce qui se passe, ce qui est arrivé à Israël. Y'a eu des morts, je suis pas du tout pour, je suis pas du tout d’accord avec ça » assure-t-elle, face caméra, réajustant machinalement son brushing soigné. « Mais s’il vous plaît, venez on se parle français » insiste Maeva Ghennam, puis, poursuivant : « On en parle de tous les morts qu’il y a en Palestine ? On en parle du fait que, tous les jours, ils délogent des gens de leur propre maison, là où ils ont grandi, on en parle de tous ces morts-là ? Alors oui, ça me fait de la peine tout ce qui s’est passé en Israël, mais ça me fait aussi de la peine pour ce qui se passe en Palestine. » avant d'ajouter : « Moi je pense qu’ils (les Israéliens) étaient au courant qu’il allait avoir cette attaque et ils ont laissé faire pour qu’après, il y ait des représailles, et pour qu’il y ait encore plus de terrain, et qu’ils tuent encore plus les Palestiniens ».
Des supputations infondées, non circonstanciées, confondant les services de renseignement israéliens extérieurs (le Mossad) et les forces armées israéliennes (souvent désignées sous l’acronyme Tsahal).
Qu’importe le factuel, Maeva Ghennam répète ses idées à l’envie. « Pour moi, c’est un complot pour encore plus enfoncer les Palestiniens. »
Après ses déclarations controversées, Maeva Ghennam assure avoir reçu des messages injurieux, des menaces de mort. « Peut-être que je me trompe, mais j’ai le droit de dire ce que je pense » persiste-t-elle le 15 octobre. En parallèle, elle entreprend des démarches pour porter plainte pour harcèlement. À ce jour, la plainte n’a pas encore été déposée, étant « en cours de rédaction » car « complexe » indique son avocat, Ilyacine Maallaoui, au Parisien.
Contrat rompu
De son côté, sur les réseaux sociaux, Magali Berdah, réaffirme clairement, et régulièrement, son soutien pour Israël. « Je n’ai même pas les mots pour décrire ce qui s’y passe c’est tellement irréaliste, quel être humain peut torturer à ce point des femmes, des enfants, des vieilles personnes ? » réagissait-elle sur Instagram au lendemain des attaques du Hamas. Et de conclure : « Israël c’est la paix, l’amour et la diversité (…) La force d’Israël c’est de se relever. »
Suite à son soutien à Israel, Magalie Berdah se voit menacée de mort, de décapitation, comme elle nous le confie dans la vidéo ci-dessous :
Maeva Ghennam, suite aux positions pro-israélienne de Magalie Berdha, l'influenceuse pro-palestinienne décidait de rompre son contrât avec cette dernière.
Mercredi, Maeva Ghennam a confirmé avoir « décidé de quitter Shauna Events ».
« C’est une décision qui n’a pas été facile pour moi. J’en ai pleuré, j’en ai culpabilisé, ça a été très très dur » a-t-elle confié.
« Mes raisons, je les connais, elle les connaît » a ajouté l’influenceuse dans une story sur Snapchat et Instagram, assurant ne pas vouloir passer pour une « ingrate » et refusant de s’épancher sur les coulisses de cette rupture.
Cette fin de collaboration est en tout cas un énième coup dur pour Magali Berdah déjà lâchée par d’autres influenceurs dont Nabilla, une des doyennes le plus populaires du milieu.
Nous alertons, au regard de de phénomène, sur le risque préoccupant d'une démocratisation de la pratique d'une forme moderne de taqîya, par le canal de ces influenceurs participant à rendre passe-partout une idéologie islamiste à fond antisémite, laquelle restait jusque-là relativement circonscrite à une engeance de théoriciens du complot et tend alors à s'étendre à une autre fange de la population et à ouvrir à des jeunes malléables une voie vers la radicalisation.
BTA