Nous vous l'annoncions le 21 mars dernier : coup fatal pour l'antisémite Dieudonné !
Dieudonné à nouveau poursuivi. Un ex-compagnon de route BALANCE TOUT...
Nous vous invitons donc à lire ces deux excellents articles publiés aujourd'hui à 15h00 par Pierre Plottu et Maxime Macé :
"Le «grand pardon» de Dieudonné à la «communauté juive» : le grand enfumage"
Plusieurs ex-proches de l’humoriste multicondamné remettent en cause la sincérité des excuses de l’histrion. Qui, dans son délire complotiste, espérerait en recueillir les fruits en pouvant à nouveau se produire dans de grandes salles de spectacle, notamment pour son show avec Francis Lalanne.
Dieudonne en juillet 2021 devant une tribunal à Genève. (Fabrice Coffrini/AFP)
« Moi, cette histoire de demande de pardon à la communauté juive, je n’y crois pas une seconde», affirme à Libération Hervé Houdemont. Ce Breton à la carrure imposante et à la barbe fournie a été pendant une quinzaine d’années l’homme à tout faire de Dieudonné. Celui qui le conduit. Qui joue la doublure pour les tests d’éclairage de ses spectacles. Qui fait parfois office de garde du corps. Un homme que l’humoriste antisémite appelle non sans une certaine emphase «mon frère». Cette pseudo-fraternité qui unit les deux individus, Hervé Houdemont a décidé d’y mettre fin mi-janvier, écœuré par les «magouilles», les «petites combines» et surtout les «mensonges» de Dieudonné.
Attablé à la terrasse d’un café rennais début mars, Hervé Houdemont, 47 ans, parle librement et sans gêne de son aventure avec Dieudonné, au point d’attirer les regards curieux des autres clients attablés sous un soleil clément pour la saison. Devant son café allongé, il raconte à Libé les quinze ans qu’il a passés au côté de l’humoriste multicondamné. «Au début, je croyais sincèrement qu’il n’était pas antisémite mais je pense qu’il l’est devenu : il est anti-tout ce qui ne va pas dans le sens de ses intérêts», juge-t-il.
« Gouroutique et sectaire »
Entre deux rires tonitruants, Hervé Houdemont explique avoir été d’abord un fan du duo formé avec Elie Semoun. Puis de Dieudonné seul après la séparation. Il aidait bénévolement avant d’être intégré plus étroitement à l’équipe, au point de devenir un maillon essentiel du «système Dieudo» que ce «repenti» décrit désormais comme «gouroutique et sectaire». C’est par exemple à lui que l’histrion a confié les rênes de Jungle party, un parc pour enfants installé en Eure-et-Loir lancé fin 2022 et dont l’activité avait «bien démarré». Hervé Houdemont y a investi sur ses fonds propres mais, lassé des coups fourrés, il a décidé récemment de claquer la porte.
Un des derniers dérapages nauséabonds de Dieudonné a pesé dans sa décision. A la mi-janvier, dans les pages d’un tabloïd israélien proche de l’extrême droite, l’ancien acolyte d’Elie Semoun se livrait à un étonnant mea culpa en direction de la communauté juive assurant «demander pardon» pour ses multiples saillies haineuses dont bon nombre l’ont conduit devant les tribunaux. «Je tiens également à demander pardon à toutes celles et ceux que j’ai pu heurter, choquer, blesser au travers de certaines de mes gesticulations artistiques. Je pense notamment à mes compatriotes de la communauté juive, avec lesquels je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère», dit-il notamment dans cette lettre ouverte. «Surenchère», le mot est faible de la part d’un homme qui a par exemple fait monter sur la scène du Zénith de Paris en 2008 le négationniste Robert Faurisson. Ou encore déploré que le journaliste Patrick Cohen n’ait pas été exterminé lors de la Shoah…
Des propriétaires de salles trompés
Cette étonnante association entre Dieudonné et un journal israélien s’est faite par l’entremise de Francis Lalanne, affirme Hervé Houdemont, qui a assisté aux tractations en coulisses. L’ancien chanteur devenu une figure du complotisme hexagonal doit d’ailleurs bientôt se produire sur scène avec Dieudonné pour un spectacle intitulé la Cage aux fous. Une resucée de l’expérience avortée du show Foutu pour foutu que Dieudonné entendait organiser avec un Jean-Marie Bigard qui, s’il avait acquiescé à cette idée dans l’entre-soi d’un repas festif, n’a finalement pas donné suite… L’humoriste antisémite a bien lancé ce spectacle qu’il joue actuellement, seul. A près de 40 euros la place, il n’y a pas de raison de se priver. Quand bien même la réservation de salles en trompant le propriétaire, comme l’en accuse une gérante de Rennes, est en passe de lui attirer de nouveaux ennuis avec la justice.
Des stratagèmes pour duper les salles de spectacle
« La salle avait été louée via Internet par une société nommée Kamdo et pour la représentation d’un spectacle intitulé le Joker» censé se dérouler le 3 mars, raconte à «Libération» la mairie de Courbevoie (Hauts-de-Seine), encore indignée de ces méthodes. Et pour cause : derrière cette mystérieuse boîte de production se cachait en réalité Dieudonné qui, se sachant grillé, est prêt à tout pour produire son show la Cage aux fous en duo avec Francis Lalanne. Quitte à tromper son monde. C’était sans compter la vigilance de la municipalité, qui gère l’espace en question, et du maire Jacques Kossowski (LR) qui a immédiatement pris un arrêté interdisant la représentation et soulignant «le caractère antisémite» du pseudo-comique. La police attendait donc sur place. Le même stratagème avait été employé une semaine plus tôt près de Rennes où, selon le propriétaire, Dieudonné a également réservé une salle en usant d’un faux nez. Mais il a cette fois réussi son coup. A quel prix ? Le parquet de Rennes a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour «vérifier si des manœuvres éventuellement caractéristiques du délit d’escroquerie auraient pu être employées par les intervenants de [la] société» Kamdo, réservataire. Un nouveau front judiciaire qui s’ouvre pour Dieudonné ?
Bigard out, Dieudonné s’est donc rabattu sur l’inénarrable chanteur aux cuissardes. Le binôme a déjà prétendu avoir réservé le Cirque d’hiver à Paris pour le 7 avril prochain, information bien vite démentie par la direction de la célèbre salle de spectacle. Pis, Francis Lalanne a annoncé dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna qu’ils comptaient se rendre au camp d’extermination d’Auschwitz pour «faire la prière des morts», censée n’être prononcée que par des croyants de la communauté juive. Contacté, le chanteur confirme que ce «voyage à Auschwitz aura bien lieu au printemps, ainsi que d’autres allant dans le même sens». Idem pour Dieudonné, via son avocat maître Emmanuel Ludot. Nouvelle provocation, que d’aucuns jugeront sans doute motivée par l’antisémitisme.
« Juste pour faire de l’argent »
De nombreuses personnalités du monde du spectacle, et notamment l’ancien acolyte de Dieudonné, Elie Semoun, ont fait part de leur scepticisme quant à la réalité et la sincérité de ce mea culpa. Pour Hervé Houdemont, la question est tranchée. «Avec cette demande de pardon, Dieudonné espère pouvoir recommencer à faire des grandes salles, des Zénith, l’Olympia…» juge-t-il. Selon lui, Dieudonné serait persuadé que la communauté juive, supposée toute puissante, l’empêche de faire du business et que s’il arrive à faire croire à la sincérité de ses excuses, tout rentrera dans l’ordre. Voire, assure Hervé Houdemont, que «s’il se met les juifs dans la poche, il échappera à ses poursuites». Le conseil de Dieudonné, Me Ludot, affirme pour sa part que «sans doute des personnes physiques ou morales (sont) effrayées par la perspective du pardon (de son client) susceptible d’entraîner la disparition d’un ennemi confessionnel».
Un autre proche de Dieudonné tient le même discours. «Il n’y croit pas une seconde, explique cette source. C’est juste pour faire de l’argent.» Et de nous présenter un SMS que lui a envoyé Dieudonné : « En 2024 je ferai un spectacle qui va cartonner (deux millions de chiffre d’affaires).» En tirant sur sa cigarette électronique, Hervé Houdemont tranche : «Je veux dire à Dieudo : si tu veux te faire pardonner, il doit y avoir la justice avant car tu as fait du mal à beaucoup de gens. »
Source : https://www.liberation.fr/societe/le-grand-pardon-de-dieudonne-a-la-communaute-juive-le-grand-enfumage-20230325_GMW6F2HNRNANXE26U65QYCI2NM/?redirected=1
Soupçons de fraude, détournement et manipulation : le système Dieudonné dans le collimateur du fisc.
Selon les éléments consultés par «Libération», l’humoriste antisémite multicondamné pourrait devoir plus de 600 000 euros à la suite d’un premier contrôle fiscal. D’anciens proches attestent d’un système de dissimulation mis en place par ce boutiquier de la haine pour échapper à la justice.
C’est potentiellement un système de détournement de fonds, d’abus de bien social et de montages pour échapper à l’impôt que l’administration fiscale semble avoir mis au jour en contrôlant la société de production de Dieudonné M’Bala M’Bala, les Productions de la plume, selon des documents que Libération a pu consulter. Ces éléments, ainsi que plusieurs témoignages de proches de l’humoriste antisémite multicondamné, montrent que le business de ce boutiquier de la haine est particulièrement rentable. Mais aussi qu’il fait tout pour n’apparaître nulle part, contrôlant ses affaires dans l’ombre.
Un simple contrôle fiscal pourrait bien coûter plus de 600 000 euros à Dieudonné, pour une seule de ses nombreuses entreprises et pour l’exercice courant du 1er octobre 2018 au 30 septembre 2019… L’entreprise les Productions de la plume déclare perdre de l’argent de manière récurrente, ce qui lui permet ainsi de ne pas être imposable. Problème : après analyse des chiffres pour l’exercice 2018-2019, l’administration fiscale a radicalement recalculé le résultat de la société. 1,5 million d’euros de bénéfice avant impôt, alors qu’elle avait déclaré 200 000 euros de pertes… Un petit exploit qui n’a rien d’un travail d’orfèvre et tout du taillage à la serpe grossier, soulignent deux avocats fiscalistes sollicités par Libé, et qui préfèrent rester discrets.
Des centaines de factures « non engagées dans l’intérêt de la société »
Plus d’un million d’euros auraient ainsi été escamotés grâce à deux lignes de compte pour le moins baroques, et d’ailleurs retoquées par l’administration. La première est une «provision pour risque sur perquisition» d’un montant de 535 083 euros qui apparaît «fantaisiste», s’étonne un des conseils interrogé par Libé. «Si une perquisition doit avoir lieu, c’est dans le cadre d’une enquête pénale contre les Productions de la plume et même là, la dénomination n’a pas de sens car le risque qui pèse sur l’entreprise, c’est la saisie et non la perquisition en elle-même», souligne un autre. «Fiscalement, ce risque éventuel pourrait ne pas concerner l’entreprise mais plutôt la personne de Dieudonné», qui n’apparaît pas dans les statuts de l’entreprise, analyse ce second interlocuteur. Même surprise à propos de la seconde ligne, qui concerne, elle, une «provision pour impôts n/d» (pour «non déductibles») de 474 427 euros. Traduction : prévoir ouvertement dans les comptes d’avoir à payer un rappel pour avoir déduit des impôts non déductibles… et s’en servir pour échapper à l’impôt. Vous avez dit téméraire ?
Les documents consultés par Libération contiennent également près d’une dizaine de pages de notes de frais et factures retoquées pour le seul exercice 2018-2019. Des dizaines de dépenses sans justificatifs pour près de 37 000 euros correspondant, du moins en apparence, à des frais en lien avec l’activité professionnelle de Dieudonné : l’entretien et les coûts de stationnement du bus qui lui sert à donner des représentations, des voyages en avion collant avec des dates de spectacles, des fournitures de bureau… Mais la procédure recense également des centaines d’autres factures, que l’administration estime «non engagées dans l’intérêt de la société». Au total, exactement 65 774,27 euros de frais non conformes. Des billets d’avion, des nuits d’hôtel, de la déco, des vêtements, des courses alimentaires même… autant de «charges correspondant à des dépenses de nature personnelle», estime le fisc.
400 000 euros de revenus distribués ?
Sans oublier 362 799,99 euros engagés pour un contrat de prestation conclu avec la société L’Esprit de la forêt, répartis en quatre factures s’étalant entre octobre 2018 et septembre 2019. Problème : aucun élément fourni par les Productions de la plume ne permet de «justifier du détail et de la réalité des prestations fournies», souligne l’administration fiscale. L’Esprit de la forêt devait «rechercher, identifier et sélectionner des lieux de spectacles» pour Dieudonné, selon le contrat de prestation. Or, l’entreprise les Productions de la plume «gère et organise depuis sa création des spectacles à l’aide de plusieurs salariés expérimentés» et sans avoir eu besoin jusque-là de faire appel à un prestataire, s’étonne le contrôleur. D’autant que ce prestataire est lui aussi contrôlé par Dieudonné en sous-main par l’intermédiaire de sa compagne de l’époque…
Ce sont ainsi plus de 400 000 euros de dépenses qui sont considérés comme «des revenus distribués dans la mesure où [ils] ne sont pas demeurés investis dans l’entreprise», détaille le fisc, qui invite la société à lui faire connaître le ou les bénéficiaires de cette somme sous peine d’une majoration de 100 % pour fraude. Et le contrôleur fiscal de préciser que « les dirigeants sociaux […] ainsi que les dirigeants de fait gestionnaires de la société […] sont solidairement responsables du paiement ».
Enquête
Bigard-Dieudonné: un faux spectacle aux airs de vraie arnaque
La procédure, encore en cours, a été gravée dans le marbre par un courrier envoyé le 22 décembre, afin d’éviter de «perdre» une année pour cause de prescription (qui s’établit à trois exercices pour ce type d’affaires). Et ce n’est probablement qu’un début, selon les deux avocats fiscalistes : des contrôles sont d’ores et déjà prévus pour les exercices 2019-2020 et 2020-2021. La procédure a été confiée à un «service d’élite» du fisc et, compte tenu de son ampleur, elle pourrait entraîner l’ouverture d’un volet pénal, selon les avocats.
Interrogé sur l’ensemble de ces éléments, Me Emmanuel Ludot, mandaté par Dieudonné, indique que son client «n’est pas en mesure de donner des explications qui sont strictement réservées à l’inspecteur en charge de la vérification» alors que «les délais de contestation sont en cours». Et d’ajouter : «Les affirmations péremptoires de l’administration fiscale, à supposer qu’elles soient exactes, sont contestées selon la procédure fiscale habituelle.»
Un système « sectaire »
Le regard de l’administration semble bien être tourné vers Dieudonné. L’homme de 57 ans n’est pourtant ni actionnaire ni gérant des Productions de la plume ou de l’Esprit de la forêt. En 2019, c’était alors son ex-compagne, Noémie Montagne, qui était aux commandes de la première. Aujourd’hui encore, elle dirige la seconde, tandis que Noé M’Bala M’Bala, le fils de Dieudonné, a repris la gérance de la première. Quant à leur actionnariat, il est formé de la même Noémie Montagne et de la propre mère de l’humoriste (qui possède la moitié des Productions de la plume). Mais la justice n’a pas de doutes sur le fait que le gérant de fait des deux structures est bien Dieudonné.
Dans un arrêt rendu le 25 juin 2021, la cour d’appel de Paris (le pourvoi en cassation de Dieudonné a été rejeté) a constaté qu’il avait pouvoir de signature et intervenait dans la gestion du personnel et le recrutement des Productions de la Plume. Autre élément pointé par la cour : c’est à lui qu’étaient remises les recettes des spectacles qu’il plaçait dans des coffres-forts découverts en perquisition au sein de sa très luxueuse résidence du Mesnil-Simon (Eure-et-Loir). Lui seul en détenait les clés. Cette procédure pour «fraude», portant sur un détournement d’un million d’euros issu des recettes de ses spectacles au théâtre parisien de la Main d’or entre 2009 et 2014, a valu à l’humoriste antisémite une condamnation à trois ans de prison (dont deux ferme) et 200 000 euros d’amende. Une peine plus lourde que celle de 18 mois de prison avec sursis dont a écopé Noémie Montagne, pourtant gérante. Une affaire dans laquelle elle «n’a pas été défendue», dénonce son nouvel avocat, maître Jean-Alex Buchinger. «On a voulu lui faire porter la responsabilité des dérives de Dieudonné alors que c’est une victime, parfois consentante certes, mais parce qu’elle était prise dans un système que je qualifierais de sectaire», assure-t-il.
« Il m’a demandé de sortir des enveloppes »
Noémie Montagne, qui a quitté le domicile conjugal avec ses quatre enfants depuis février 2018 mais dit être «restée sous emprise jusqu’en 2021» a décidé de porter plainte en octobre pour «escroquerie» et «harcèlement», révélait Libé. Selon ses dires, que recoupe la décision de la cour d’appel de Paris, si elle s’occupait bien de la gestion des entreprises, Dieudonné conservait le pouvoir final de décision sur tout. «Il s’est servi de moi, confie-t-elle. J’étais un fusible.»
Ce mode opératoire, permettant à Dieudonné de ne pas apparaître en première ligne de ses petites affaires, semble avoir été reproduit pour une autre société liée au multicondamné. C’est ce que soutient à Libération un autre «repenti» du système Dieudonné, membre historique de son premier cercle, et qui avait été placé à la tête d’une des entreprises de la galaxie M’Bala M’Bala. «Il m’a demandé de sortir de l’argent, des enveloppes», confie cette source, rappelant que le «boss» n’apparaissait pourtant pas dans l’actionnariat de l’entreprise, mais ne se privait pas de demander qu’on le tienne informé quotidiennement de la recette par SMS. Après des années de bons et loyaux services, ce proche dit s’être senti piégé lorsque, mi-janvier, Dieudonné lui a signifié que son fils Noé «allait reprendre la gestion». On lui demandait, assure-t-il, de faire sortir de l’argent illégalement tout en le privant de la gérance d’un business prometteur, le laissant seul responsable aux yeux de la justice. «C’est sa méthode : il utilise les gens, que ce soient ses fans ou ses proches, à seule fin d’enrichissement personnel et pour se couvrir.»
Une pratique courante, nous confie une autre ex-proche impliquée dans la myriade d’entreprises tenues par l’humoriste. Près d’une dizaine de boîtes sont liées à son activité de spectacles, de la billetterie au merchandising en passant par le SAV, mais aussi de plus surprenantes entreprises basées à l’étranger commercialisant des cryptomonnaies. «C’est lui qui a la main sur l’argent, lui qui le distribue sous forme d’enveloppes», nous dit cette source.
Bis repetita ?
Le schéma se perpétue depuis une bonne dizaine d’années, Dieudonné n’hésitant pas à sacrifier une entreprise en prise à des déboires judiciaires, pour la faire renaître sous un autre nom. Ainsi de Bonnie Productions (du prénom de sa première fille), son ancienne boîte de production dont il était l’officiel gérant, radiée du greffe de Paris en 2016 et remplacée par les Productions de la plume. Et de Kamdo, constituée en septembre 2022 ? Sise à la même adresse que la quasi-intégralité des entreprises liées à l’humoriste, dans ses locaux professionnels de Saint-Lubin-de-la-Haye (Eure-et-Loir) – pour des «questions pratiques» selon son avocat Me Ludot –, à quelques kilomètres de son domaine du Mesnil-Simon, cette nouvelle née déclare une activité de «vente de billets spectacles, ventes de produits dérivés, ventes et locations VOD, gestion de droits d’auteur et agent artistique».
Des domaines qui recouvrent largement ceux des Productions de la plume. La gérante et associée unique de Kamdo est une certaine Camille L. qui ne serait autre, selon nos informations, que la nouvelle compagne de Dieudonné. Ce que ne conteste pas maître Ludot. L’entreprise – dont le nom est la contraction de «Camille» et «Dieudo» – a notamment la responsabilité de produire le nouveau spectacle de l’ancien comparse d’Elie Semoun, en duo avec Francis Lalanne. Nouvelle gérante, nouvelle comptabilité… et bis repetita ? A moins que la justice ne s’en mêle."
Source : https://www.liberation.fr/societe/soupcons-de-fraude-detournement-et-manipulation-le-systeme-dieudonne-dans-le-collimateur-du-fisc-20230325_LO5WYDLAPFED7OHIUAXGUI7BUY/
PS: Dieudonné, nous te l'avions promis BTA tient toujours ses promesses.
La bise de toute l'équipe.
BTA