vendredi 30 décembre 2022

PALESTINE

Palestine : Symptômes alarmants chez les gouvernants : anamnèse

[18 octobre 2022]


Pas une, pas deux, mais trois Palestine !



Si les Français prennent majoritairement le parti de « la Palestine » contre Israël, c’est parce que cet État fantôme est la métaphore contemporaine de Gavroche. À l’inverse, en 74 ans d’existence, l’État juif a acquis, dans l’inconscient collectif, tous les défauts dont on accusait les Juifs errants avant sa naissance. David est devenu Goliath et les Palestiniens, dotés de 1,3 milliard de frères milliardaires en or noir, sont les petits pauvres préférés de l’Occident.


Dans les faits, il existe déjà trois Palestine : la première est la Jordanie, née en 1949 sur 77 % de la Palestine sur laquelle la SDN (mère de l’ONU) avait donné mandat à la Grande-Bretagne de favoriser la création d’un Foyer national juif. La deuxième est Gaza, égyptienne jusqu’en 1967, occupée par Israël de 1967 à 2005, administrée par l’Autorité palestinienne de 2005 à 2007 puis, à la faveur d’un coup d’État, par le Hamas depuis lors. La troisième est la Cisjordanie, dont 80 % des habitants relèvent de l’administration de Mahmoud Abbas élu pour quatre ans le 19 janvier 2005.


La pauvreté est à « la Palestine » ce que l’objectivité est aux médias : un leurre


Les dépenses publiques en Palestine se sont élevées en moyenne à 642,79 millions de dollars par trimestre de 2011 à 2021, atteignant un sommet historique de 971 millions USD au quatrième trimestre de 2017 et un minimum record de 443,10 millions USD au premier trimestre de 2014.


Au troisième trimestre 2021, elles atteignaient 937,80 millions de dollars, contre 910,10 millions le trimestre précédent. Source : Bureau central palestinien des statistiques.


En 2021, le PIB s’est élevé à 4,721 milliards d’euros (Économies Pays). La singularité de la Palestine, c’est que ses recettes ne proviennent pas de la production nationale, mais des subventions internationales, essentiellement en provenance des États-Unis et de l’Union européenne.




Si le taux de chômage dépasse 28 %, il y a quand même 1700 millionnaires… à Gaza seul. Sur 1,8 million d’habitants, ça fait presque un millionnaire pour mille habitants !


Cette information provenant de l’Autorité palestinienne, elle, concerne exclusivement le frère ennemi :


« « Il y a 1.700 millionnaires du Hamas à Gaza », a révélé Ahmad Assaf, un porte-parole du Fatah palestinien, au journal israélien Erem News. Il a insinué que ce groupe s’est enrichi avec les tunnels creusés à la frontière avec l’Égypte, qui permettent de faire passer des marchandises de contrebande sur lesquelles il prélevait des droits de passage très élevés qui ont aussi permis de financer le Hamas (Business AM). »


Abbas lui-même s’en était plaint à The Economist en 2012. Est-ce à dire qu’il n’y a ni corruption ni millionnaire à Ramallah ?


Tradition corruption


La corruption n’est pas un phénomène récent et encore moins exclusif de Gaza.


Le 5 avril 2006, une enquête interne avait révélé qu’au moins 700 millions de dollars issus des caisses de l’Autorité palestinienne avaient été dilapidés ou volés par des fonctionnaires (Al Jazeera). Au total, ces détournements portaient sur une cinquantaine de cas de corruption financière et administrative. Dix mandats d’arrêt internationaux avaient été délivrés. Selon Mohammed Rashid, conseiller financier de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas aurait détourné 100 millions de dollars (JCPA).


Le 10 juillet 2012, il avait été accusé de corruption avec ses deux fils, Tarek et Yasser, par le Congrès des États-Unis (Haaretz).


En 2018, Mahmoud Abbas lui-même s’était acheté un jet privé, financé conjointement par le budget de l’Autorité Palestinienne (à hauteur de 20 millions de dollars) et par le Fonds national palestinien (pour 30 millions de dollars) (Times of Israel).




La misère a l’air effectivement moins dure au soleil… mais pas pour tout le monde : l’info avait été publiée en janvier 2018, au moment où Trump menaçait de limiter les largesses américaines en direction de la Palestine et où Saeb Erekat, ancien « négociateur de paix » avait déclaré que cette mesure annonçait « la famine pour les enfants réfugiés palestiniens. (Times of Israel) »


Trois ans plus tôt, le Président à vie s’était déjà fait construire un somptueux palais avec deux héliports (au cas où le premier serait surchargé ?) à Ramallah.


Le budget prévu était de 17,5 millions de dollars, ce qui n’est pas cher pour 4700m2 habitables même en comptant les inévitables dépassements. Le problème était d’ordre communicationnel : le Pallyweak a en même temps fait fuiter que :


Khaldi, un conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, avait demandé au ministre des Affaires étrangères de Bahreïn 4 millions de dollars pour financer un complexe de quartier privé pour les diplomates palestiniens à Ramallah, que

Nazmi Muhanna, directeur général de l’Autorité palestinienne des passages et des frontières, demandait au gouvernement de payer la scolarité de sa fille, et que

50 000 dollars avaient été remis à Yasser Abbas, le fils de Mahmoud, qui venait d’acheter plusieurs appartements dans un complexe situé dans un quartier prestigieux de Ramallah (AlAraby).

Amis bienfaiteurs palestinolâtres, séchez vos larmes, il existe bien un quartier prestigieux à Ramallah, où les luxueuses villas n’ont rien à envier à celles de Malibu (à part Pamela Anderson, peut-être ?)


Vu les scandales à répétition, en 2017, le Président a finalement fait don de la personne de son palais présidentiel pour le transformer en bibliothèque nationale palestinienne, la première du genre, a indiqué à l’AFP le ministre de la Culture (i24News).




La corruption de l’Autorité palestinienne est un secret de Polichinelle


Seuls les pro-palestiniens qui croient au Père Mahmoud l’ignorent, ce qui leur demande un certain effort. Il leur faut commencer par snober AMAN. AMAN, acronyme en arabe de Coalition pour la responsabilité et l’intégrité, a publié son quatorzième rapport en 2021. Il cite les malversations diverses et variées :


« L’État de droit est faible, à la fois parce que le parlement ne se réunit jamais pour adopter des lois et en raison de l’ingérence de l’exécutif… Les emplois gouvernementaux, qui sont prisés en raison de la faiblesse de l’économie privée, sont attribués sur la base du népotisme plutôt que du mérite… Les droits d’importation sur les automobiles sont élevés, mais les gros bonnets y échappent souvent… Les services de sécurité sont toujours des armées mexicaines pléthoriques, comme sous Arafat… De fortes sommes sont dépensées pour des entités inexistantes, exemple : ‘des salaires et des augmentations ont été versés aux employés d’une compagnie aérienne qui n’existe plus au sol’. »


La conclusion d’AMAN laisse peu de place à l’optimisme :


« L’absence de réunion du Conseil législatif palestinien, la poursuite des divisions internes et le visible recul du respect des droits de l’homme ont constitué des facteurs négatifs perturbant la responsabilité des autorités vis-à-vis du peuple et les efforts de lutte contre la corruption(Aman). »


Il faudrait de la volonté politique pour lutter contre la corruption


En octobre 2016, le Royaume-Uni a suspendu temporairement son aide financière à l’Autorité palestinienne, accusée de détourner l’aide financière internationale à des fins terroristes (the Sun). L’American Jewish Committee a suggéré que les autres pays européens, qui sont des soutiens financiers de l’AP et des supporters inconditionnels de son « dirigeant démocratiquement élu », à s’inspirer de cette démarche.


À l’époque (2016), l’Union Européenne versait 335 milliards de dollars d’aide annuelle à l’Autorité palestinienne, plus les contributions individuelles des États membres. Cette année-là, la France avait participé à hauteur de 8 millions d’euros au renflouement de l’Autorité Palestinienne (AJC Paris).




En 2021, la ministre des Affaires étrangères suédoise s’est rendue en Israël et en Cisjordanie. Elle a admis que la corruption endémique dans cette dernière rendait inefficace le soutien à la bien-aimée cause palestinienne :


« Si nous voulons être en mesure de soutenir pleinement le développement économique, nous ne pouvons pas accepter un niveau de corruption tel qu’il existe en Palestine (Radio Sweden) » a-t-elle expliqué à ses compatriotes.


Le Royaume-Uni et la Suède sont les seuls à avoir réagi à la corruption palestinienne. Est-ce parce que ce sont deux monarchies ou parce que la volonté politique n’est pas en vente sur LeBonCoin ?


Même en interne, des caves se rebiffent


En juin 2020, Yasser Jadallah, ancien conseiller principal du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a quitté Ramallah pour Bruxelles, où il a demandé l’asile politique. Il a révélé la corruption et le détournement de fonds pratiqués par le Président et ses complices haut placés dans son administration. Et surtout, il a transmis à l’UE et aux autorités belges tous les documents qu’il possédait sur la corruption de l’AP (Bridges for Peace).


Dans une vidéo publiée par une agence de presse palestinienne associée au Hamas, (qui n’est donc certainement pas désintéressée), Jadallah a affirmé que les fonds du ministère palestinien des Finances répertoriés dans la rubrique « Aide de l’UE et des États arabes » étaient pour la plupart transférés à la présidence palestinienne et, de là, sur des comptes secrets portant pour les uns, des noms fictifs, pour d’autres ceux des petits-enfants d’Abbas, noms qui étaient connus de trois personnes seulement : Mahmoud Abbas, sa secrétaire particulière Mme Intesar Abu Amara, et Mahmoud Salameh, chef de cabinet adjoint au bureau du président de l’Autorité palestinienne. « Nous avons transmis ces informations aux députés européens », déclare Yasser Jadallah dans la vidéo (YouTube sous-titrée en anglais).


Les histoires de corruption dans l’organisation de l’Autorité Palestinienne sont monnaie courante dans la rue palestinienne. La vidéo de Jadallah y a circulé via WhatsApp et elle a suscité beaucoup d’intérêt. Si on ne connaissait pas le tropisme pro-palestinien européen, on pourrait s’étonner de trouver zéro réponse de Google en français, quand on associe les noms du Président palestinien et de son accusateur…




L’hôpital qui se moque de la charité


Le 14 janvier 2022, l’agence de presse palestinienne Qods, connue pour son opposition à Mahmoud Abbas, a rapporté qu’il avait signé un décret présidentiel modifiant la fonction de la « fondation pour aider à la création et/ou au développement d’un hôpital spécial [pour le cancer] et/ou de départements spécialisés dans le traitement du cancer dans les hôpitaux publics ou privés de Palestine.1»


Ce changement, qui permet de transférer les fonds collectés pour le nouvel hôpital à des départements d’hôpitaux déjà existants, a été effectué alors que des sommes considérables avaient déjà été collectées pour le projet auprès du public palestinien, y compris par le biais de déductions sur les salaires des employés de l’AP.


La décision a été qualifiée de corruption et de détournement de fonds publics. Le journaliste Majed Al-‘Arouri a appelé à la création d’un comité d’enquête national. La Coalition populaire pour le changement et d’autres associations ont menacé de lancer des protestations contre l’AP et un groupe d’enseignants palestiniens a présenté une demande officielle pour qu’elle leur rembourse les fonds qui avaient été déduits de leurs salaires pour la construction de l’hôpital. Abbas s’est défendu en prétendant que les sommes collectées n’auraient pas suffi pour construire tout un hôpital, mais il n’a donné aucun chiffre.


AP et Hamas, frères ennemis contre la paix, amis en corruption


En 2019, une affaire complexe de fraude, de corruption et de blanchiment d’argent avait été révélée (TPS). Il s’agissait de hauts fonctionnaires de l’Autorité palestinienne qui transféraient des fonds aux terroristes du Hamas s’entraînant en Malaisie : des documents officiels de l’AP montrent que Mahmoud Al-Habash était au centre de cette affaire de corruption. Il cumulait les titres de juge suprême de la charia dans l’AP, conseiller de Mahmoud Abbas pour les affaires religieuses et islamiques et président du Conseil suprême pour la justice de la charia.


Il est soupçonné d’avoir créé des sociétés écrans pour blanchir des fonds qui sont transférés de Dubaï à la Malaisie, où le Hamas avait étendu ses activités cette année-là.




Les documents montraient que l’ambassadeur de l’AP en Malaisie, Anwar Al-Agha était le complice local de Habash. Ils avaient établi des liens en 2011 et collaboraient depuis 2014, quand Al-Agha avait été nommé ambassadeur en Malaisie.


Habash, qui était auparavant membre du Hamas à Gaza, avait été détaché par Mahmoud Dahlan à Ramallah en 2007 avec pour mission de diffamer publiquement son ancienne organisation. En fait, il s’était mué en agent double qui, publiquement, jouait le rôle assigné par l’Autorité palestinienne, mais continuait à agir secrètement au nom du Hamas.


Il avait des liens avec un autre membre du Hamas, l’Algérien Fatah al-Nuri, originaire de Gaza. Les deux hommes possèdent plusieurs sociétés avec des comptes bancaires en Algérie, en Turquie, au Portugal et en Jordanie. Il entretient également des liens avec l’ambassadeur de l’AP au Soudan, Abed al Fatah al-Satri. Les deux hommes ont travaillé avec Yasser Abbas, fils du chef de l’AP Abbas, dans une série de plans pour blanchir des fonds pour des groupes terroristes et le commerce illégal de pétrole du Soudan (TPS).


Corruption : l’art de vivre à l’ombre du Hamas


Alors que le Gazaoui de la rue souffre de détresse économique, que le chômage atteint des sommets himalayens et que les services publics sont d’une médiocrité qui confine à l’absence, les fils des principaux dirigeants du Hamas, mènent une vie de luxe et de splendeur, au point qu’ils sont surnommés « princes du Hamas ».


À ce titre, certains ont été impliqués dans plusieurs affaires qui ont agité l’opinion publique dans la bande de Gaza, évidemment, mais aussi dans tout le monde arabe. Bien entendu, pas un mot n’a filtré dans les médias hexagonaux, où la ligne éditoriale au Moyen-Orient se résume souvent à Ne-pas-faire-le-jeu-des-sionistes.


Ainsi, Annas Radwan, fils d’Ismail Radwan, haut responsable du Hamas, s’est rendu à la Mecque en 2019 pour le pèlerinage, profitant de son statut pour faire partie du quota des pèlerins et qu’il a reçu de l’OLP (le parti de Mahmoud Abbas) une subvention spéciale. Son père, Ismail Radwan, se rend à la Mecque chaque année et gratuitement, aux frais de la princesse Arabie saoudite et sur le quota qu’elle alloue aux habitants de Gaza.




Radwan a des copains : Muhammad Hamad, le fils de Fatahi Hamad, qui a organisé une teuf pour ses 20 ans, dont témoignent les photos qui ont circulé sur les réseaux sociaux : tables chargées de nourriture et de gâteaux, groupes musicaux, bouteilles d’alcool en évidence… Les commentaires n’étaient pas souvent des « like ».


« Hamad n’a pas honte de montrer sa richesse, alors que plus de 200 blessés palestiniens, dont certains ont perdu des membres, et dont seulement quelques-uns ont des fauteuils roulants, ne reçoivent aucune aide », s’est plaint un internaute.


Abdel Salam Haniya, fils du chef des chefs, Ismail Haniya, est le président du Conseil des sports d’Amoaj dans la bande de Gaza et membre du Conseil suprême de la jeunesse et des sports. Des photos de ses tournées un peu partout dans le monde ont circulé sur les réseaux, dont une où il est sur un luxueux yacht et d’autres, aux côtés de son père, Ismail, alors qu’il présente sa nouvelle voiture, une Nissan dernier cri, dans les rues de Gaza (GodTV). Dans un club du Salvador il est accompagné de deux autres officiels du Hamas… et d’une danseuse du ventre en pleine action. Certains esprits chagrins, parmi ceux que la charia sanctionne avec rigueur et coups de bâton, ont fini par mettre en doute la sincérité de sa foi. Les mêmes se sont interrogés sur la ferveur de son engagement politique quand il a subi, en 2019 au Qatar, une intervention chirurgicale pour son obésité…


Abdel Salam possède plusieurs biens que son père a achetés, notamment une propriété dans le quartier luxueux de Rimal à Gaza d’une valeur de 4 millions de dollars, ainsi qu’une boulangerie et une maison dans un camp de Shati, cette dernière estimée 300 000 dollars…


Le jeu des sept familles corrompues


Dans la famille Hanyieh, ily a aussi le tonton et le cousin.


Abdul Razak Khaled Haniyeh, neveu d’Ismail Haniyeh, est président de l’Association caritative de Gaza. Comme les gens sont mauvaises langues, il a été accusé de détournement de 200 000 dollars provenant de dons destinés à la réhabilitation de maisons détruites dans la bande de Gaza. Une enquête a été close à la suite de menaces proférées par Ismail Haniyeh à l’encontre des dirigeants de l’association caritative.




Et dans la famille Mashaal, il y a Khaled, l’ancien président du bureau politique du Hamas. Il est souvent photographié dans les salles de sport du Golfe et sa fortune est estimée à 4 milliards de dollars. Il est également impliqué dans des affaires de corruption. Selon des sources ouvertes, il possède, avec son fils et sa femme, la société immobilière qatarie, Alfadeel, qui gère un vaste projet immobilier luxueux au Qatar.


Leaders du Hamas, 3e fortune mondiale catégorie « organisations terroristes »


Le magazine Forbes s’intéresse à l’argent. Le Hamas aussi. Forbes a classé le Hamas deuxième de toutes les organisations terroristes avec un milliard de dollars de chiffre d’affaires. Le premier est l’État islamique, qui affiche le double :


1. État islamique : 2 milliards $

2. Hamas : 1 milliard $

3. FARC Colombie : 600 millions

4. Hezbollah : 500 millions


Deuxième en chiffres, mais premier en dynamisme, le Hamas : depuis qu’il a pris le contrôle de Gaza en 2007, il est passé d’une organisation terroriste à une dictature qui perçoit des impôts et qui double leur valeur avec des bakchichs.


Dans la famille bakchich, le secteur médical est un Monopoly


À Gaza, il y a eu une journaliste d’investigation. Elle s’appelle Hajer Harb et son enquête sur la corruption dans le système médical de Gaza lui a valu une condamnation à six mois ferme plus une amende de 1000 shekels (250 €, soit le salaire moyen sur place). Elle avait découvert comment le Hamas et l’Autorité palestinienne utilisaient les soins médicaux pour faire chanter les patients palestiniens et comment certains médecins et responsables du Hamas et de l’Autorité Palestinienne exigeaient des pots-de-vin en échange de la délivrance d’autorisations permettant aux patients de quitter la bande de Gaza pour se faire soigner en Israël, en Cisjordanie et ailleurs. Ceux qui n’en avaient pas les moyens se contentaient des hôpitaux palestiniens en sous-effectif et sous-équipés (Gatestone Institute).




Hajer Harb a fui le Hamas vers la Jordanie et c’est là qu’un cancer a été diagnostiqué. On espère qu’elle a été soignée sans avoir à passer par la case bakchich.


La sécurité sociale palestinienne n’est pas en déficit, mais elle ne bénéficie qu’aux comptes en banque des dirigeants, qui ont aussi des ressources provenant de l’aide étrangère et des ONG. Quand ils reçoivent cet argent, les dirigeants appliquent un principe haram : charité bien ordonnée commence par eux-mêmes.


Panama papers en V.O palestinienne


Les Panama papers sont à la corruption ce que les Wikileaks ont été à l’espionnage. Le Monde, qui était partie prenante de l’examen des données, a dû admettre qu’ils


« ont mis en lumière le curieux mélange des genres de l’Autorité palestinienne et de l’un des fils de son président, Mahmoud Abbas.(le Monde) »


Qu’en termes délicats ces incestes sont traités ! En fait,


« Mahmoud Abbas a pris par décret le contrôle d’un puissant fonds d’investissement, le Palestinian Investment Fund (PIF). ‘Ce décret présidentiel place le PIF plus directement sous le contrôle du cabinet du président’, écrit Jake Walles, alors consul des États-Unis à Jérusalem, dans un câble de février 2006 dévoilé par WikiLeaks. Le portefeuille d’investissement de plus d’un milliard de dollars du PIF […] est maintenant mieux contrôlé par le président Abbas grâce à un conseil d’administration qu’il a choisi, à l’exception des postes ministériels. »


Ça fait mal au cœur, quand on a le cœur à l’extrême-gauche du portefeuille d’Abbas, d’admettre qu’il a plongé dans le pot de confiture jusqu’aux oreilles. Alors on cite le consul du Grand Satan, ou l’avocat de la défense, c’est moins douloureux :


« Tarek Abbas [le fils de Mahmoud] est par ailleurs un homme d’affaires puissant. Il était déjà directeur général adjoint de l’agence de communication Sky, qui domine le marché publicitaire palestinien, lorsqu’APIC l’a rachetée en 1999 – il en est devenu le président du conseil d’administration, au nom d’APIC. Sky a signé en 2006 un contrat pour une campagne de communication visant à améliorer l’image des États-Unis dans les territoires occupés. Kareem Shehadeh, l’avocat de Tarek et de Yasser, les fils Abbas, a indiqué à l’époque que laisser entendre que le choix de l’agence reposait sur ses liens avec la famille Abbas était « contraire à l’éthique, et sans fondement » ».


Quant au consul, il trouvait que le rôle de Mahmoud Abbas dans la grande pagaille de la téléphonie mobile« était compliqué par le fait que le second opérateur de téléphonie mobile [Wataniya] est largement financé par le Fonds d’investissement palestinien et que son propre conseiller économique, Mohammad Mustafa, est à la fois président du PIF et directeur général de Wataniya Palestine ».




Compliqué ? Vous avez dit « compliqué » ?


En 2014, une enquête est parue dans un journal économique en anglais


Écrite pendant l’opération Bordure protectrice, l’analyse posait une question à laquelle aucun média occidental de gauche/démocrate (excusez le pléonasme) ne veut répondre : comment concilier la désolation et la misère des quartiers de Gaza, où vivent des centaines de milliers de Gazaouis, et les luxueuses maisons des hauts responsables du Hamas, équipées de salles de sport, voire les suites d’hôtels cinq étoiles où ils séjournent ? Mais surtout,


« comment ces nouveaux magnats, qui ont grandi dans des camps de réfugiés et qui brandissent l’étendard de l’aide à leur peuple sont-ils devenus si riches en si peu de temps ? (Globes) »


Les réponses sont apportées par le Pr. Moshe Elad, un expert du Moyen-Orient au Western Galilee Academic College :


« Les hauts dirigeants du Hamas faisaient payer une “taxe” de 25 % et 2 000 dollars sur chaque véhicule en pièces détachées qui passait par les tunnels. Il existe des centaines de tunnels de contrebande entre l’Égypte et Gaza, qu’Israël est moins enclin à détruire, car l’Égypte s’en charge. De juin 2007 à 2010, 800 millions de dollars en espèces ont été transférés dans des tunnels (selon des informations provenant de traders du Hamas). Le Hamas taxe également les commerçants de Gaza sur tout ce qui est vendu, des cageots de légumes aux voitures de luxe, et les dirigeants mettent cet argent directement dans leurs poches. »


Psychologie et économie


Écrire dans un journal économique n’interdit pas les incursions dans la psychologie de base, celle qui explique des comportements incompréhensibles aux lecteurs français :


« Les dirigeants sont sans vergogne. Dès qu’ils arrivent au pouvoir, ils prennent le contrôle des secteurs les plus rentables : carburant, communications, etc. La corruption et les combines pour s’enrichir existent aussi dans la société occidentale, mais là, cela se fait de manière sophistiquée et discrète, avec des dessous de table et des structures complexes pour les pots-de-vin. Chez les Palestiniens, ils vous disent carrément : ‘Je veux devenir riche’. »




Paradoxalement, le blocus que les Israéliens exercent contre Gaza pour se protéger de ses missiles est une de leurs sources de richesse : en période de paix, les marchandises arrivent régulièrement (dans tous les sens du terme) dans la Bande par les points de passage israéliens. Cela fait baisser les prix et réduit les recettes en taxes via les tunnels de contrebande.


Les attaques du Hamas contre Israël ont donc un double avantage : d’une part elles démontrent aux Gazaouis et surtout aux donateurs étrangers que le Hamas « lutte pour la Palestine », suscitant des vocations au terrorisme en interne et des donations en externe. D’autre part, elles ont des retombées positives en termes de communication, à la fois si des boucliers humains sont touchés et surtout, elles génèrent un regain de blocus israélien avec les retombées financières qu’a décryptées le Pr. Elad.


En effet, une image vaut mille mots



ArcMed Hotel Almashtal Gaza 5 étoiles

(lien vidéo https://vimeo.com/26288397)


Comme la musique, la dénonciation est un cri qui vient de l’intérieur


Celui qui l’a poussé s’appelle Mosab Hassan Youssef. Son père est un des fondateurs du Hamas, le prédicateur Hassan Youssef. Converti au christianisme et vivant aux États-Unis, Mosab s’est spécialisé dans la critique de l’islam, des régimes arabes corrompus et des organisations politiques palestiniennes, qui le sont tout autant. Son engagement date de loin, ainsi qu’il le raconte dans un livre publié en 2010, dont a été tiré le documentaire éponyme en 20142. Arrêté par le Shin Bet (services secrets israéliens) quand il était étudiant, pour avoir acheté une arme au marché noir, il a d’abord accepté de travailler avec ce service de renseignement pour obtenir sa libération, puis il a continué volontairement parce qu’il s’opposait aux méthodes terroristes de la deuxième Intifada.




Mais ce sont des Anglais, devenus ses amis, qui l’ont amené à la lecture de la Bible et à la conversion au protestantisme, l’éloignant plus sûrement encore de l’islam rigoureux affecté par les dirigeants de Gaza, grands pêcheurs devant l’Éternel, quel que soit le nom qu’on lui donne. Mosab Hassan Youssef est intervenu plusieurs fois au Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, sous le patronage de l’ONG UN Watch (YouTube). Il y a dénoncé le Hamas et les dirigeants palestiniens, apportant un témoignage de l’intérieur de leurs malversations et de leur corruption.


La charité qui se fait hospitaliser


Les dirigeants du Hamas prétendent avoir le cœur à gauche, de manière à ce que les porte-monnaie de l’extrême-gauche internationale s’ouvrent pour leur verser une généreuse obole. Tant qu’ils ont la santé. Dans le cas contraire, ils se précipitent chez l’ennemi pour s’y faire soigner.


Quand, en 2014, les journaux arabes et anglo-saxons ont titré sur l’hospitalisation d’une des filles d’Ismaïl Haniyeh à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, le chef de file du Hamas a fait paraître un correctif : ce n’était pas sa fille, c’était sa sœur.


Le scoop n’est pas que l’homme d’État confonde sa fille et sa sœur : Biden fait la même chose. C’est que Le Figaro a relaté la chose, précisant que


« La belle-mère d’Ismaïl Haniyeh avait été transférée de Gaza en Israël pour y être soignée pour un cancer en juin. Et en novembre de l’année dernière, sa petite-fille, un bébé d’un an, avait été soignée dans un hôpital israélien pour une grave infection du système digestif.(le Figaro) »


Deux ans plus tard, le 10 juin 2016, on a pu lire :


« Le jeune Hamza Haniyeh [neveu du chef] est hospitalisé en Israël alors même que les dirigeants du Hamas, l’aîné Haniyeh parmi eux, saluent la fusillade meurtrière qui a eu lieu mercredi à Tel Aviv et dans laquelle quatre Israéliens ont été tués.(Times of Israel) »




Mais la nouvelle n’est parue dans aucun autre média français : si le chef du Hamas veut faire le jeu des sionistes, ça le regarde, mais les journalistes français ne se chauffent pas de ce bois-là.


Et, probablement pour les mêmes raisons, afin de prendre connaissance de la dépêche AFP qui annonçait, en octobre 2020, que Saeb Erekat avait été « transféré à l’hôpital Hadassah de Jérusalem, avoir contracté la COVID-19 et en raison de problèmes respiratoires chroniques, il nécessite désormais d’être suivi médicalement dans un hôpital (l’Orient le Jour) », il fallait lire un quotidien libanais ou écouter radio Canada. On aurait aussi appris qu’il avait a subi, en 2017, une greffe de poumon dans un hôpital américain.


L’hôpital saoudien en a marre de faire la charité aux Palestiniens


S’il y a un pays où la corruption est endémique, c’est bien l’Arabie saoudite. Pourtant, après la signature des Accords d’Abraham, certains spécialistes locaux se sont lâchés. Le Prince Bandar bin Abdulaziz en fait partie, qui estimait le temps venu pour que de nouveaux leaders palestiniens se lèvent et s’occupent du bien-être de leurs administrés au lieu d’empocher l’aide qui leur parvient de leurs frères arabes et de l’Occident.


Six ans après le Pr. Elad, un analyste politique saoudien reprenait ses propos quasiment mot pour mot :


« Les dirigeants palestiniens ont volé l’aide envoyée au peuple palestinien et ont construit des manoirs à Washington, Paris et Londres, tout en ignorant la souffrance de leur peuple.3 »


Des mots qu’un de ses confrères ne mâchait pas :


« il faut rappeler aux Palestiniens que les centaines de milliards d’argent que leurs dirigeants ont reçus de l’Arabie saoudite pour soutenir leur cause tout au long de son histoire auraient pu financer des villes entières, au lieu de cela, leurs dirigeants se sont payé des avions privés et des immeubles luxueux en Europe et aux États-Unis4… »




Si une vérité se met à sortir de la bouche des dirigeants saoudiens, le cas de la France n’est peut-être pas désespéré… LM♦



Liliane Messika, Menora

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