mercredi 6 décembre 2023

L’influenceuse Warda Anwar condamnée à 10 mois de prison avec sursis



L’influenceuse Warda Anwar était visée par une enquête pour « apologie du terrorisme » après avoir ironisé sur la mort d’un bébé israélien dans un four à la suite des attaques des Hamas. Elle devra aussi dédommager les victimes.                                                                                                                 

C’était un verdict attendu. L’influenceuse Warda A. a été condamnée à dix mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Paris, ce mercredi, pour ses propos où elle ironisait sur la mort d’un bébé israélien en lien avec l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Outre sa peine de prison, assortie d’un sursis probatoire pendant 24 mois, la prévenue devra suivre un « stage de citoyenneté » pour s’imprégner des « valeurs de la République », a décidé le tribunal. Elle devra également verser 1 000 euros d’indemnisation et 500 euros de frais de procédure à chacune des six associations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme dont le tribunal a retenu la constitution de partie civile. 

Dix mois de prison avec sursis avaient été requis à son encontre le 22 novembre. Elle était poursuivie pour « apologie du terrorisme ». « Nous allons évidemment faire appel » de cette décision, a commenté l’avocat de la prévenue, Me Ilyacine Maallaoui.


Dans une vidéo publiée début novembre sur son compte Instagram, Warda A. avait commenté une information rapportée par un secouriste israélien, selon laquelle un bébé avait été placé dans un four par des membres du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre sur le sol israélien. Ce récit n’a toutefois pas été confirmé par les autorités israéliennes. « À chaque fois que je tombe sur l’histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question s’ils ont mis du sel, du poivre (…), du thym ? S’ils l’ont fait revenir à quoi ? », avait lancé dans sa vidéo la trentenaire, qui compte quelque 9 000 « followers ».


« Un émoi extrêmement important »

Ces propos « ont causé un émoi extrêmement important », avait fustigé le représentant du parquet devant le tribunal correctionnel, Grégory Weill le 22 novembre. Ils visaient à « tourner en ridicule les informations qui proviennent d’Israël », et à « blanchir le Hamas de sa barbarie », à travers une « minimisation outrancière de l’acte terroriste » sur fond de « terreau complotiste », selon lui. 

Face au tribunal et à un large public, la prévenue avait reconnu s’être exprimée avec « un peu d’ironie », mais réfuté toute intention de « provocation ». Elle avait expliqué ne pas croire qu’un bébé ait pu être placé dans un four - « pour moi ça n’existe pas, ça n’est pas possible qu’on puisse faire une atrocité pareille » -, et qu’elle avait donc seulement voulu dénoncer une « propagande » et une « manipulation des médias ».

Article du Parisien.

BTA

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