Le pourvoi en cassation de l’essayiste d’extrême droite a été rejeté, confirmant la peine en appel de 5 000 euros de jours-amendes pour contestation de l’existence de la Shoah.
L’essayiste d’extrême droite Alain Soral a été définitivement condamné pour contestation de l’existence de la Shoah après le rejet de son pourvoi en cassation, selon un arrêt consulté mardi 26 octobre par l’Agence France-Presse.
Agé de 63 ans, M. Soral avait été condamné en juin 2020 par la cour d’appel de Paris à 5 000 euros de jours-amendes – une amende pouvant se transformer en détention en cas de non-paiement – pour avoir publié des conclusions de son avocat dans une autre affaire, qui « minimisent et banalisent les souffrances des victimes et leurs conditions de vie dans les camps » de concentration. La Cour de cassation a annulé cette décision, mais seulement en ce qui concerne la constitution de partie civile d’une association, rendant ainsi la peine définitive, selon un arrêt du 19 octobre.
Aux sources du dossier se trouve une autre affaire : en 2016, le site d’Alain Soral avait publié un dessin représentant, sur une fausse « une » titrée « Chutzpah Hebdo », le visage de Charlie Chaplin devant l’étoile de David, avec la question « Shoah où t’es ? », référence à la « une » polémique de Charlie Hebdo après les attentats de Bruxelles, « Papa où t’es ? ». Pour cette publication négationniste, Alain Soral avait été définitivement condamné à 10 000 euros de jours-amendes.
Une vingtaine d’autres condamnations
En novembre 2017, le même site avait publié les conclusions de son avocat Damien Viguier dans l’affaire « Shoah où t’es ? ». Il y citait, par exemple, le négationniste Robert Faurisson et commentait les amoncellements de chaussures et de cheveux dans les mémoriaux de la Shoah. Pour cette seconde publication, le tribunal correctionnel avait condamné Alain Soral à un an de prison ferme en avril 2019, assortissant cette peine d’un mandat d’arrêt. Damien Viguier avait, quant à lui, été condamné à 5 000 euros d’amende pour complicité.
Le parquet avait cependant décidé de ne pas exécuter le mandat d’arrêt et de faire appel, estimant que le tribunal ne pouvait pas délivrer un tel mandat pour une condamnation au titre de la loi de 1881 sur la liberté de la presse. En appel, l’avocat avait été relaxé, et la peine d’Alain Soral, considérablement allégée. Le prévenu et quatre associations parties civiles avaient formé un pourvoi en cassation.
Alain Soral a, par ailleurs, déjà été condamné à une vingtaine de reprises, en grande partie pour des infractions de provocation à la haine, diffamation et injure antisémite. En mai, il a notamment été condamné en appel à quatre mois de prison en semi-liberté pour provocation à la haine à raison de la religion, après avoir imputé aux juifs l’incendie de Notre-Dame de Paris.
BTA A FAIT SON JOB .
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