En l’état des informations recueillies DIMANCHE 22 MAI 19 H00
L’OJE renouvelle toutes ses condoléances à la famille de René HADJAJ.
Compte tenu de la gravité des faits dénoncés et du contexte sociétal empreint d’un antisémitisme exponentiel, l’OJE s’étonne de l’absence de communication du Parquet sur le meurtre de René HADJAJ survenu le 17 mai dernier.
Les leçons tirées des affaires Ilan HALIMI et Sarah HALIMI dans lesquelles les avocats de l’OJE représentaient les familles des victimes, doivent aujourd’hui conduire à ne surtout pas refaire les mêmes erreurs.
Il est rappelé ici les conséquences dramatiques des choix faits par le Parquet de ne pas retenir initialement la circonstance aggravante d’antisémitisme.
L’OJE rappelle qu’elle milite depuis 8 ans pour que toute affaire de violences physiques ou d’homicide dont la victime serait de confession juive fasse l’objet d’une enquête préliminaire retenant dès l’ouverture la circonstance aggravante d’antisémitisme.
L’OJE préconise depuis toujours d’instruire avec cette circonstance afin de permettre des actes d’investigation élargis, et de ne pas risquer une déperdition des preuves.
L’OJE rappelle la possibilité offerte par le code de procédure pénale de retirer par la suite la circonstance aggravante d’antisémitisme si celle-ci, au vu des investigations, n’était pas constituée.
L’OJE, ayant participé à la formation des gendarmes affectés à la cellule des crimes de haine, demande aux Ministères de l’Intérieur et de la Justice la saisine ou co-saisine de cette cellule dans les plus brefs délais et ce, afin que l’affaire René HADJAJ puisse bénéficier de l’expertise et de la pugnacité d’enquêteurs spécialisés et formés à la lutte contre les crimes antisémites.
L’OJE rappelle ici les mots justes de Mme DEY, chef d’escadron de cette cellule :
« La qualification de l’infraction est un point central en matière de crimes de haine. Une mauvaise qualification entraîne une mauvaise analyse du phénomène et, par conséquent une vision erronée de l’état réel de la menace ». (Source OCLCH : des enquêteurs dédiés au combat contre la haine et l’intolérance. 17102020 Capitaine RABASTE).
L’OJE rappelle enfin que :
L’article 2-1 du code de procédure pénale prévoit expressément l’autorisation d’un membre de la famille du défunt pour qu’une association ou une institution puisse se constituer partie civile dans le cadre de l’instruction d’une affaire à caractère antisémite.
Si la famille du défunt en fait la demande, l’Organisation Juive Européenne, forte de son département juridique regroupant une cinquantaine d’avocats bénévoles, sera bien évidemment à ses côtés pour participer à l’instruction de cette affaire.
O.J.E
Organisation Juive Européenne contact@o-j-e.org 111 avenue Victor Hugo
PARIS 75016 www.o-j-e.org
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire